Chaque année, la Banque Mondiale, organise une compétition baptisée "place du marché des projets de développement" qui a pour but de valoriser et financer des projets d’innovation sociale, économique ou environnementale. Ces projets sont menés en majorité par des Organisations Non Gouvernementales. Le thème de la compétition est cette année "l’adaptation au changement climatique", et la Voûte Nubienne (AVN) est la seule ONG française a avoir remporté le prix.
Antoine Horellou dirige l’ONG la Voûte Nubienne avec Thomas Granier et Seri Youlou, fondateurs de ce programme d’amélioration de l’habitat des populations d’Afrique sahélienne. Entre Brest et l’Afrique sahélienne, Antoine (ci-contre devant une Voûte Nubienne avec Drissa Sawadogo, maçon "VN") fait émerger depuis 2006 cette initiative qui est aujourd’hui la seule proposition concrète pour répondre à une problématique humanitaire peu médiatisée : 70% de la population sahélienne n’a pas un accès durable à un habitat décent (selon l’agence des Nations-Unies pour l’habitat).
Dans cette vaste région semi-aride qui court du Sénégal à l’Ethiopie, l’abattage croissant des arbres, en particulier pour la construction des maisons, menace les équilibres écologiques et socio-économiques locaux. Le manque progressif de bois condamne ainsi les populations à acheter à prix fort des tôles importées dont la production et le transport génèrent des émissions de gaz à effets de serre qui viennent ainsi aggraver la désertification et les conditions de vie locales.
La Voûte Nubienne, c’est le nom d’une technique africaine de construction de toits de terre. Au Sahel cette technique est aujourd’hui la seule alternative au bois et aux tôles dont l’utilisation enferme les populations dans un cercle vicieux de pauvreté.
En vulgarisant cette technique à grande échelle, grâce au programme ‘Pour des Toits de Terre au Sahel’, l’ONG "la Voûte Nubienne" permet aux populations d’Afrique subsaharienne d’améliorer durablement leur qualité de vie.
Ce sont déjà 200 maçons sahéliens qui ont été formés par AVN. Ils ont bâti près de 1000 de ces Voûtes Nubiennes au Burkina Faso, Mali, Sénégal au bénéfice d’un dizaine de milliers de sahéliens.
A quoi va servir ce prix ?
Après les nominations aux Tech Awards 2007 et aux World Habitat Awards 2009, le choix et le soutien de la Banque Mondiale valide à nouveaux l’importance du programme mené par AVN en lui apportant une légitimité accrue et le renom de cette institution majeure.
Ce nouvel "Investisseur Social" de 100 000$ permettra aux équipes d’AVN de confirmer à plus grande échelle la méthodologie de déploiement de la technique VN et ainsi de permettre un renversement rapide de la problématique de l’habitat en Afrique sahélienne.
Ci-contre Julia Hustwit, représentante de l’ONG "la Voûte Nubienne" aux USA, et Antoine Horellou, cette semaine à Washington avant de recevoir le prix de la Banque Mondiale.
Contact Presse :
Antoine Horellou
Directeur du développement
developpement@lavoutenubienne.org
+33 (0)6 98 21 70 00
A propos de La Voûte Nubienne
Fondée par Thomas Granier et Séri Youlou, l’association AVN et le programme « Pour des Toits de Terre au Sahel » qu elle mene, ont pour objectif de permettre la vulgarisation de la technique de la Voûte Nubienne : construction en terre crue grâce à des voûtes sans coffrage. Cette technique n’utilise ni le bois utilisé traditionnellement et responsable d’une partie de la déforestation, ni la tôle matériau cher et inadapté à l’économie et aux conditions climatiques locales. Présent dans 6 pays (Burkina Faso, Mali, Sénégal, Togo, Guinée et Côte d’Ivoire), le programme a depuis sa création une croissance de plus de 70% /an des maçons formés et des bâtiments construits.
Pour plus d’informations retrouvez-nous sur : www.lavoutenubienne.org
Télécharger le dossier de presse de la Voute Nubienne ici
A propos de la compétition DM2009
Thème du concours 2009 : adaptations au changement climatique
Il est maintenant de l’avis de tous que le changement climatique constitue un obstacle au bien-être des pays et en particulier de leurs habitants les plus démunis. Même si les efforts déployés pour réduire les gaz à effets de serre portent fruits, il n’est désormais plus possible d’échapper totalement au réchauffement et au changement climatique.
Le concours pour l’octroi de subventions sur l’adaptation au climat est axé sur trois sous- thèmes :
1. La capacité d’adaptation des communautés autochtones aux risques climatiques
2. La gestion des risques climatiques qui apporte des bienfaits multiples
3. L’adaptation au climat et la gestion des risques de catastrophe