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Bretagne Active suit chaque année près de 160 structures sur la Bretagne. De l’association culturelle, avec 2 permanents, jusqu’à l’Entreprise Adaptée, avec plusieurs centaines de travailleurs salariés en situation de handicap, en passant par les Entreprises d’Insertion, les associations d’Education Populaire, les associations sportives… Le suivi permet d’avoir une vision régionale de la situation des organismes de l’ESS. Article proposé par Joël Triballier, Responsable Pôle Economie Sociale et Solidaire |
Un constat s’impose : l’ensemble des structures sont préoccupées, directement ou indirectement, par le contexte économique, la baisse ou la stagnation des subventions publiques. La situation est cependant très différente selon les secteurs d’activités.
Sur le secteur de l’insertion, ce sont globalement les Associations Intermédiaires qui se portent le mieux en 2014 mais elles sont soumises à de nombreuses interrogations autour des évolutions réglementaires. Des projets de croissances ou de fusions/mutualisation sont de plus en plus évoqués sur ce secteur. Ce sont les chantiers d’insertion qui sont le plus en difficultés avec la réforme de l’IAE et les impacts sur la trésorerie et sur l’organisation que cela a pu engendrer. Les Entreprises d’Insertion connaissent une situation satisfaisante et elles sont moins impactées par la réforme.
Sur la culture, sans qu’elle soit toujours concrète dans les chiffres, on sent une tension en terme de financement, dans la continuité des années passées. Les petites structures réduisent leurs charges pour équilibrer leurs comptes. Au sein de Bretagne Active, ces structures s’en sortent malgré tout et notre Contrat d’Apport Associatif apporte aussi de l’oxygène sur la trésorerie.
Dans le secteur de l’Education Populaire, nous avons aussi des structures de taille importante (couverture régionale) qui connaissent de grosses difficultés pour développer leur projet, projet dont la montée en puissance n’est pas toujours au rendez-vous. Ceci se déroule dans un contexte de baisse des financements des collectivités locales.
Sur le secteur du Handicap, les Entreprises Adaptées de petite taille et de taille moyenne se portent bien mais la concurrence est présente de plus en plus. Le contexte économique entraine des marges en baisse. On peut noter une amélioration en 2015 mais la visibilité reste faible.
Concernant les Scops suivies à Bretagne Active, de "satisfaisant" pour les ambulances reprises en Scop, à "en stabilité" dans des Scops plus anciennes dans la communication, nous avons aussi des situations avec des dépôts de bilans sur les Scops de moins de 24 mois dans le secteur du bâtiment ou de la formation par exemple.
La situation est donc diverse mais il ne faut pas tout voir en noir. Des structures développent toujours des projets en lien avec les filières de revalorisation, de tri ou du recyclage. Nous avons aussi des idées foisonnantes en lien avec le secteur du handicap, de la petite enfance.
