Questions à Jérôme Blaise

Devenir chargé-e de projet en solidarité internationale et développement durable

Une licence unique en France qui fête ses dix ans


La Licence Professionnelle « chargé-e de projet en solidarité internationale et développement durable » labellisée par la Chaire Unesco sur la formation des professionnels du développement durable, fêtait en 2012 à Bordeaux sa dixième année d’existence. Explications avec le Rennais, Jérôme Blaise, titulaire de cette licence, missionné pour réaliser un document mémoire de ces dix années d’expérience.

En septembre 2012, était organisée une rencontre à Bordeaux pour faire le point sur la licence Professionnelle « chargé-e de projet en solidarité internationale et développement durable » et aussi, poursuivre une réflexion sur l’évolution des métiers de la solidarité internationale. Explications avec le Rennais Jérôme Blaise, étudiant, missionné pour réaliser un document de synthèse qui en reprend des éléments clé et revient sur ces 10 années d’expérience capitalisée d’une formation professionnelle universitaire particulière.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager dans cette formation  ?
Je voulais me spécialiser dans la gestion de projet à l’international, en tant qu’animateur socioculturel de formation et ayant déjà un pied dans le milieu de l’éducation au développement et dans la sensibilisation à la solidarité internationale, j’avais envie d’avoir une réelle spécialisation dans ce domaine. Le diplôme nous permet d’acquérir une certaine technicité dans les méthodes et les outils dans la gestion de projet et bien entendu d’apprendre les codes spécifiques dans ce domaine utilisés par les bailleurs de fond ; cependant elle nous permet aussi tout au long de l’année d’avoir une réflexion sur ces codes et le mode de fonctionnement du "développement" permettant de nourrir sa propre critique, sa propre opinion. L’esprit critique va de pair avec la connaissance de ce milieu.

Vous avez coordonné le document "Bilan de dix ans de licence". Que nous disent vos travaux ?
Le document met justement en lumière les réflexions qui nourrissent le milieu de la solidarité internationale mais c’est surtout un point sur la professionnalisation de ce domaine, avec son évolution et son histoire, montrant bien que ces métiers se doivent d’évoluer en même temps que le monde et même d’être précurseurs pour avoir un meilleur impact. Le document met l’accent sur l’importance des formations à être en lien avec le terrain ; les enquêtes nous permettent d’avoir une réelle vision sur ce que les organisations internationales attendent d’un chargé-e de projet sur le terrain ? Une autre enquête nous permet de voir l’évolution des étudiant-e-s après la licence ; on se rend compte que les parcours peuvent être très variés, l’engagement restant une constante dans la construction des divers parcours professionnels. Le document montre également que l’insertion professionnelle dans ce milieu n’est pas simple et qu’il faut s’armer de patience - le premier poste étant le plus dur à décrocher - l’approche par le bénévolat ou le volontariat restant le meilleur moyen pour intégrer un organisme.

Où en êtes-vous actuellement ?
Je suis en plein dans cette période... à la recherche d’un poste à l’étranger pour mettre en pratique les connaissances acquises et apporter ma pierre à l’édifice (ou le grain de sable dans la machine). Il faut montrer à nos dirigeants que les peuples et les jeunesses du monde peuvent s’unir. Je crois réellement au pouvoir et au poids de la société civile. Le combat ne fait que commencer...

Chaire UNESCO : http://chaireunesco.u-bordeaux3.fr
Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3
lien pour télécharger le document : http://chaireunesco.u-bordeaux3.fr
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Posté le lundi 11 février 2013
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