Les défenseurs de l’environnement ont bien accueilli la hausse des objectifs envisagée par la Commission en juillet en matière de recyclage. Quatre mois plus tard, l’équipe de Jean-Claude Juncker a investi le Berlaymont et des doutes s’installent.
Juillet 2014 : l’attention européenne est focalisée sur les tractations autour des nouveaux membres de la Commission. Ce qui n’empêche pas l’institution de lancer de nouveaux dossiers en cette fin de mandat. Le 2 juillet, l’équipe de José Manuel Barroso annonce ainsi vouloir réviser la législation européenne sur les déchets dans le cadre de son paquet économie circulaire.
Six directives sont concernées. La plus ancienne, qui instaure des objectifs de mise en décharge, date de 1991.
Six directives sont concernées. La plus ancienne, qui instaure des objectifs de mise en décharge, date de 1991.
Les nouveaux objectifs de la Commission
Les objectifs de recyclage sont revus à la hausse de 20 à 65 points selon le type de déchet d’ici 2030 :
- 70% pour les déchets municipaux
- 80% pour les emballages 60% pour le plastique
- 90% pour le papier 80% pour le bois
- 90% pour les métaux, l’aluminium et le verre
- Interdiction de mise en décharge des déchets recyclables à partir de 2025 et des déchets valorisables, d’ici 2030
Manque de réalisme ?
Face à de tels seuils, le réalisme du projet pose question.
Ces objectifs sont « ambitieux, mais faisables, affirme la Commission européenne. Ils reposent sur les réalisations actuelles de certains États membres et régions. En ce sens, ils peuvent être considérés comme réalisables d’un point de vue technique, économique et organisationnel. »
Mais les données sur lesquels sont fondés les objectifs de la Commission peuvent être biaisés, estiment les sénateurs Michel Delebarre et Claude Kern, qui relèvent des tours de passe-passe dans leur proposition de résolution européenne.
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Ces objectifs sont « ambitieux, mais faisables, affirme la Commission européenne. Ils reposent sur les réalisations actuelles de certains États membres et régions. En ce sens, ils peuvent être considérés comme réalisables d’un point de vue technique, économique et organisationnel. »
Mais les données sur lesquels sont fondés les objectifs de la Commission peuvent être biaisés, estiment les sénateurs Michel Delebarre et Claude Kern, qui relèvent des tours de passe-passe dans leur proposition de résolution européenne.
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